L’ARPEJ-Rezé, association pour la réalisation d’activités de loisirs pour l’Enfance et la Jeunesse Rezéenne, œuvre depuis plusieurs dizaines d’années. Régulièrement, les administrateurs, qu’ils soient membres individuels, parents, jeunes ou partenaires, invitent les salariés et d’autres acteurs locaux de l’éducation, du social ou de la culture à l’échelle de la Ville à se réunir pour retravailler, améliorer, faire évoluer le projet éducatif. Les années 2007 et 2008 ont été celles de la réflexion : six groupes de travail ont été mis en place, se réunissant chacun plusieurs fois, pour débattre, faire des bilans, orienter et affiner les réflexions.

Le projet éducatif servira sur les 5 années d’orientation générale et de référence à l’ensemble de nos actions. Les activités proposées participent à la mise en vie de ce projet. Elles doivent permettre la définition, l’affirmation et la défense de nos valeurs. Ces activités doivent être accessibles à tous, notamment les publics les plus défavorisés, sans discrimination et dans un esprit d’ouverture.

Le projet éducatif prend appui sur des valeurs, des fondements, rappelés au cours de la première partie de ce document. Il se décline ensuite en fonction de nos expériences, de nos analyses et des besoins repérés. Ce sera l’objet de la seconde partie. La troisième partie situera ces principes et actions éducatives dans le cadre plus global de la ville et du partenariat. Enfin, les annexes présenteront tous documents utiles à sa compréhension et à son développement.

Les grands fondements

L’éducation populaire ; le projet associatif

Créée à la demande d’associations et avec le soutien de la Ville de Rezé, l’ARPEJ-Rezé réaffirme son attachement à la forme associative et aux valeurs de l’éducation populaire. La gestion associative au regard des objectifs poursuivis et des valeurs défendues (qui peut mieux associer qu’une association ?) constitue une exception culturelle n’entrant pas dans le champ du secteur marchand et de la concurrence. Si nous nous appuyons sur ces valeurs, et souhaitons les défendre, c’est parce qu’elles sont vectrices de transformation sociale, en permettant à chacun d’évoluer dans l’environnement qui est le sien, mais aussi d’être ouvert sur le monde.

C’est un projet qui doit permettre d’assurer le développement libre et démocratique des potentialités humaines. Ces valeurs sont aussi garantes de l’ouverture à la société, du refus de la discrimination, de la stigmatisation et de la mise à l’écart.

En quelques mots, nous rappelons ici les objets de l’association :

  • Organiser des activités éducatives sociales et de loisirs pour les enfants et les jeunes de Rezé, dans le respect de l’individu et en rendant le public accueilli acteur de ses loisirs.
  • Permettre aux jeunes d’exprimer leurs désirs et leurs besoins par la concertation permanente et aider à la réalisation de leurs projets.
  • Favoriser l’information et l’insertion des jeunes.
  • Favoriser la participation de tous les usagers, particulièrement des parents, à l’élaboration et à la mise en œuvre des loisirs de leurs enfants.
  • Représenter les intérêts des enfants et des jeunes auprès des pouvoirs publics et semi-publics et de toutes autres autorités.
  • Être un lieu de réflexion sur l’Enfance et la Jeunesse.

Les loisirs sont un droit !

S’appuyant sur la Déclaration des Droits de l’Enfant et considérant le droit aux loisirs comme universel, l’association doit être garante des possibilités d’accès aux loisirs proposés à tous. L’association devra toujours avoir en point de mire la revendication à la gratuité de ceux-ci. Le droit à des loisirs éducatifs s’oppose à l’obligation de consommer. Ce droit aux loisirs s’inscrit dans le temps, ou plutôt les différents temps de vie de l’enfant et du jeune : celui de la famille, celui de l’école et celui du loisir.

L’action éducative pendant le temps libre des enfants et des jeunes doit permettre de répondre à leurs besoins dans ce domaine et, ainsi, les préparer aujourd’hui à s’intégrer et participer à la société en devenir. Le temps libre doit offrir aux enfants et aux jeunes une grande diversité de situations à vivre. Il est d’autre part un espace de liberté, permettant à chacun de satisfaire et d’éveiller son intérêt, de se trouver des motivations à apprendre, à exercer librement son imagination, sa créativité. Ouvertes à tous, les animations pendant le temps libre constituent une occasion privilégiée de lutte contre les exclusions, les ségrégations et les injustices.

Dans une perspective de développement durable

Cette perspective s’inscrit dans le projet de l’association à travers la mise en œuvre d’actions globales, d’actions sur les structures de loisirs et d’actions sociales. Ainsi, l’ensemble du présent projet s’entend en cohérence avec une réflexion sur les politiques d’achats (consommables, produits alimentaires…), sur les transports (au quotidien ou sur les séjours extérieurs l’été) et en lien avec des associations ressources, des coopératives, des acteurs de l’économie sociale et solidaire. Sur les structures de loisirs, les actions d’éducation à l’environnement se poursuivront avec l’application de principes, toujours expliqués et permettant la compréhension et l’investissement des enfants et des jeunes, ainsi que la sensibilisation des familles. Enfin, la politique sociale de l’association vers les salariés et les jeunes, s’inscrira dans cette perspective, avec l’affirmation notamment d’une politique de formation déterminée donc de propositions vers les jeunes volontaires, allant au-delà des obligations du Contrat d’Engagement Educatif.

Les trois missions de nos Accueils de Loisirs

Accueillir

Le rôle de l’ARPEJ-Rezé est l’accueil des enfants et des jeunes de 3 à 18 ans, sur leurs temps de loisirs, pour qu’ils y vivent un temps de socialisation, pratiquent leurs activités avec d’autres, mais aussi se confrontent avec des adultes. Pendant l’année scolaire, les enfants et les jeunes de chaque quartier doivent pouvoir être accueillis sur leurs temps libres dans des lieux de proximité, complémentaires à leurs activités scolaires et périscolaires. Ces structures d’accueils doivent être un repère dans la vie quotidienne des enfants et de leur famille. La mixité sociale au sein de nos structures d’accueil est un objectif incontournable.

L’évolution du monde du travail et des modes de vie, le nouveau calendrier scolaire doivent nous conduire à poursuivre la réflexion et mener des expérimentations, sur les lieux d’implantation, l’amplitude et les périodes d’ouvertures des structures d’accueil des enfants et des jeunes. L’accueil d’un enfant nécessite toujours une préparation avec sa famille pour prendre en compte les spécificités individuelles ; elle est particulièrement indispensable pour les enfants d’âge maternel et primaire, les enfants et les jeunes en situation de handicap, ceux inscrits ou suivis par des travailleurs sociaux, ainsi que pour toute inscription à un séjour extérieur.

L’accueil de jeunes doit prendre en compte l’acquisition d’une relative autonomie, la primauté des réseaux de relations et l’affirmation de personnalités en devenir. Les jeunes recherchent donc des espaces socialement identifiés dans le quartier, différents des cadres scolaires et familiaux. L’accueil privilégie alors les aspects de rencontre et de convivialité, avec le groupe de pairs, mais aussi dans la relation au jeune animateur ou à l’adulte. Loin d’être un espace refermé sur lui-même, ce lieu doit être ouvert à tous et non approprié seulement par certains et donc facteur d’exclusion.

Animer des activités

Les Accueils de Loisirs de l’Arpej-Rezé doivent offrir aux enfants et aux jeunes une grande diversité de situations à vivre. Les activités devront faciliter la découverte de soi, le développement d’aptitudes propres à chacun, l’acquisition de connaissances et de compétences particulières notamment dans les domaines de la culture, du sport, de l’art, des sciences et des techniques… les activités sont aussi support à la découverte des autres et de la vie sociale. Elles doivent permettre l’exercice de la responsabilité, de la citoyenneté, la rencontre avec d’autres valeurs et comportements, permettant aux enfants et aux jeunes de mieux se situer dans le temps, l’espace et la communauté humaine. En cela, les enfants et les jeunes disposent d’un mode spécifique de construction : le jeu. Une des vocations de nos accueils est cette mise en situation de jeu et de découverte par l’activité. Éducation et culture sont les deux axes de cette mission d’activité. La notion de projet est aussi une dimension qui convient bien aux enfants et aux jeunes. Elle les autorise, à partir d’une idée, à s’organiser et à s’engager sur une aventure collective. Il s’agit là d’un investissement social avec des déclinaisons multiples. La prise en compte et la valorisation des projets et des productions auprès des pairs et des familles favorise la reconnaissance et le développement de l’autonomie.

Informer, orienter et prévenir

Loin d’être un espace replié sur lui-même, le centre de loisirs est aussi le lieu où on vient pour partir avec un petit groupe vivre une aventure, rencontrer d’autres personnes, découvrir et utiliser d’autres équipements collectifs . Il est le support à des usages que ni la famille ni l’école ne peuvent envisager. C’est un élément de dynamique locale, ouvert sur la cité et structurant pour ceux qui le fréquentent. L’accueil de loisirs doit être source d’information sur les activités de loisirs existantes sur le quartier et la commune. Enfin, point de convergence des enfants et des familles, c’est un lieu ressource dans le domaine éducatif et un espace de participation effective pour les parents.

L’Accueil de Loisirs doit aussi aider les enfants et les jeunes à apprendre à se préserver et protéger autrui, savoir évaluer des risques, développer la prise de conscience des éléments clés de sa santé (alimentation, hygiène de vie, code de la route, apprentissage des gestes qui sauvent…).

La participation et la citoyenneté

La participation et la citoyenneté sont des éléments essentiels du projet. Il s’agit d’impliquer les enfants et les adolescents sur leur territoire de vie et dans les projets les concernant. Cela nécessite de mettre en œuvre une progression pédagogique. La capacité des enfants à participer à la vie d’un groupe demande un apprentissage, s’appuyant sur différentes étapes allant de la sensibilisation et de la prise de conscience à la prise de décision. Il faut donner l’occasion aux jeunes d’agir dans des groupes différents, par leur taille, par leur implication sociale, par leur composition. Associer les enfants et les adolescents suppose qu’on prenne effectivement en compte leurs avis, leurs propositions.

La pratique de la concertation contribue à l’apprentissage du vivre ensemble et permet à chacun de grandir dans un monde en paix. Pour autant, la confrontation aide aussi la personne à grandir. En éduquant à la gestion et à la résolution des conflits, nous nous tournons vers l’éducation des citoyens du monde d’aujourd’hui et de demain. Ces aspects seront donc poursuivis, en lien avec les notions liées à l’engagement et la participation.

L’ouverture vers l’international – l’interculturalité

L’humanisme, la paix, la solidarité reposent sur la connaissance de l’autre et l’engagement pour une Europe et un Monde plus solidaires. L’ARPEJ-Rezé met en œuvre des actions internationales qui développent auprès des adolescents les notions de citoyenneté et de solidarité, qui suscitent une implication des jeunes ici et là-bas. Elles permettent de renforcer la compréhension mutuelle entre les jeunes de différents pays, l‘acceptation des différences et la lutte contre les préjugés.

Dans un cadre d’ouverture des jeunes à l’Europe, les échanges sont un moyen pour découvrir la culture d’autres pays et construire ensemble une identité européenne reposant sur des valeurs de solidarité. Radicalement différents de séjours touristiques, les échanges permettent aux jeunes de partager des temps de loisirs, agir ensemble, confronter leurs visions du futur. En participant activement à la construction de ces échanges, ils peuvent exercer une citoyenneté active

Les actions internationales doivent aussi concourir à l’éducation au co-développement et à la solidarité internationale. S’appuyant sur les valeurs qui sont les nôtres, il s’agit bien de réciprocité, de partage de connaissances et d’égalité, en aucun cas de charité.

Enfin, si les actions internationales concernent le public jeune en priorité, nous devons inciter les équipes qui accueillent les enfants à développer des projets sur la connaissance de différentes cultures, la dimension de citoyenneté européenne ainsi que la sensibilisation à la solidarité internationale.

Les orientations des secteurs enfance et jeunesse

L’accueil des enfants de 3 à 12 ans.

Les efforts sur la qualité et la capacité des accueils seront poursuivis par :

  • l’ouverture de l’accueil de Praud pour les enfants à partir de 7 ans.
  • l’accueil à la journée d’enfants de 3 à 6 ans aux Joyeux d’Ragon ;
  • La mise en place d’un accueil à la journée aux Visiteurs sur le quartier du Château durant l’année − l’évolution du Port au Blé vers un accueil de proximité pour les enfants des quartiers Rezé Centre et Pont-Rousseau Ouest ; − La réflexion sur le maintien d’un accueil sur l’école Salengro
  • la réflexion sur l’accueil des enfants de la Houssais où un programme important de constructions de logements est prévu par la ville.

La modification des horaires d’accueil, l’articulation des horaires de pré et post accueils, les circuits de car, l’utilisation des lieux d’accueils sur les quartiers (y compris les espaces périscolaires de la caisse des écoles) doivent pouvoir permettre rapidement d’améliorer les conditions d’accueils des enfants et de mieux répondre aux attentes des familles. Sur un plan pédagogique, les projets devront mieux prendre en compte ces temps de pré et post accueils.

Pendant les vacances d’été, afin de tenir compte du rythme de vie des enfants, de favoriser les échanges et la mixité des publics, les accueils à la journée se font en groupe d’âge. L’accueil plus souple que représente l’atelier de plein air pendant l’été doit être élargi aux 5 /12 ans pour mieux répondre aux demandes des familles et accueillir des fratries.

La qualité de l’accueil des enfants de 3 à 6 ans est une préoccupation toujours aussi présente. L’apprentissage de l’autonomie, la socialisation, la proposition d’activités permettant le développement psychomoteur de l’enfant dans des locaux adaptés font partie des objectifs de nos structures maternelles, mais aussi celle des accueils de quartiers. De manière plus spécifique, la tranche d’âge 10-13 ans est une période de transition de l’enfance à l’adolescence. Une attention particulière est nécessaire pour développer de nouvelles formes d’autonomie, de projets collectifs permettant l’affirmation des individualités. La prise en compte de ces besoins spécifiques et émergents a conduit au développement d’une structure identifiée à l’année, le Club Junior, en lien, en amont et en aval, avec les structures enfance et les Pôles Jeunesse. Cette caractéristique

d’âge permet d’initier des démarches de découverte au travers d’ateliers thématiques au sein du centre de loisirs : environnement, compréhension du monde qui les entoure, informatique ou multimédia sont quelques uns des centres d’intérêts repérés.

La richesse du tissu associatif local, les savoir-faire d’éducateurs sportifs ou culturels sont à valoriser dans le cadre de projets précis. Un système de convention pourrait permettre d’associer ces partenaires pour des cycles définis sur un projet pédagogique spécifique. Ainsi, parallèlement au fonctionnement habituel du centre, les enfants pourraient se mobiliser sur un cycle de séances thématiques de deux à trois heures. L’encadrement serait constitué par une personne de l’équipe du centre et un intervenant sollicité pour un projet.

L’ARPEJ-Rezé, sans augmenter le volume de séjours d’été, veillera à équilibrer la nature des propositions : tranches d’âge, nombre de jours et diversité des activités proposées (activités sportives et de plein air, culturelles, découvertes du patrimoine, d’environnements différents, d’autres cultures …). Les séjours d’été doivent être complémentaires des accueils à l’année. L’accès de tous aux accueils et aux séjours doit être favorisé, notamment par l’information et l’accompagnement des familles. Des propositions de séjours spécifiques pour les 10-13 ans seront maintenues pour l’été.

L’accueil des jeunes de 13 à 25 ans

Pour les jeunes plus encore que pour les enfants, cette fonction d’accueil dépasse très largement la garde. Les accueils de loisirs de l’Arpej-Rezé sont des lieux bien repérés comme endroits de rencontre, d’échange et de convivialité, des espaces de sécurité affective et matérielle.

Les accueils doivent répondre aux demandes des 13 – 15 ans en termes d’accueil, d’activités, de séjours, de cadres liés à des règles, de référents et de propositions. Les 15-18 ans sont plutôt à accompagner : ils sont en demande, d’autonomie, d’aide au projet, d’initiatives liées à des passions, d’une relation à l’adulte vécue comme un soutien plus qu’une dépendance. Quant aux formes et temps d’interventions spécifiques au public des 16/25 ans, ils doivent continuer à être élaborés notamment autour de projets ayant valeur d’insertion sociale, voire professionnelle et en articulation avec les Points Information Jeunesse.

La notion de temps est importante à prendre en compte sur ces tranches d’âge :

  • pendant l’année scolaire : besoin de se poser, souffler, besoin de pratiquer des activités, besoin ou possibilité de s’engager sur des événements locaux…
  • lors les petites vacances : Besoin d’être en alternance chez soi et avec les autres ; envie de séjours « coupures » ; possibilité de s’engager sur des activités thématiques…
  • enfin durant l’été : les rythmes sont décalés, les jeunes ont besoin de séjours, d’évasions, et cela vient se combiner avec les premiers jobs d’été…

Les démarches de participation et concertation au sein de nos accueils dès le plus jeune âge se poursuivent ensuite dans les structures jeunes. Elles prennent des formes diverses : l’accompagnement de projets de jeunes, la participation à la préparation de séjours et chantiers internationaux, la mise en vie de projets tel que les Trentemou’Zicales, le suivi du blog « Cause Tic » et la gestion et l’animation de la radio, l’engagement sur des projets de jeunes dans le cadre de « l’aide à l’initiative ».

L’accompagnement des adolescents donne souvent une primauté au développement de leur projet individuel. Or, apprendre à être adulte, c’est apprendre à voir par delà son intérêt personnel l’enjeu collectif. Les adolescents sont par ailleurs fortement sensibilisés à toute forme d’injustice et sont souvent attirés par les projets de solidarité et les échanges internationaux qu’il faut soutenir.

Nous devons continuer à valoriser l’engagement social et civique des jeunes sur des projets au sein des accueils ou des instances de l’ARPEJ-REZE. Cet engagement sera valorisé par la reconnaissance de leur expérience bénévole et volontaire dans l’acquisition de qualification (validation d’acquis, capitalisation de leurs expériences, livret de valorisation).

  • Le BAFA : L’encadrement éducatif des enfants et des jeunes, la possibilité de faire l’expérience d’une première activité à forte dimension sociale et civique doit continuer à être fortement accompagnée : via le forum BAFA, la prise en charge de la formation, le repérage et l’accompagnement d’animateurs juniors.
  • Au service du jeune lui-même : son engagement est un support qui privilégie son insertion sociale, lui offre la possibilité de conquérir une autonomie et de trouver les compétences nécessaires pour s’affirmer. Quelle que soit la profession qu’il exercera plus tard, l’expérience d’engagement dans le développement d’un projet éducatif local lui sera très profitable, dans son rôle de citoyen, dans l’exercice de son métier comme dans sa future condition de parent.

Les orientations concernant les activités proposées sur les accueils 3-25 ans :

La frontière est floue pour délimiter les activités scientifiques et techniques, sans doute car ce ne sont pas les activités qui sont scientifiques et techniques, mais les démarches.

Il n’est pas nécessaire de faire des activités portant sur un domaine scientifique pour se questionner, chercher pour comprendre et comprendre pour agir. Il s’agit de faire découvrir (ou redécouvrir) aux enfants et aux jeunes le plaisir de chercher et de comprendre.

En acquérant une démarche scientifique, les jeunes développent leur esprit critique, peuvent mettre ainsi en doute des affirmations dogmatiques et se donner les moyens méthodologiques et intellectuels de comparer, confronter les informations. Avoir une attitude de doute, de critique de l’information, de mise à l’épreuve de la réflexion et des affirmations, c’est en apprenant cela que l’enfant pourra devenir un citoyen actif.

Les activités de découvertes scientifiques et techniques doivent toujours comporter un volet ludique, ne serait-ce que pour répondre au besoin de jeu de l’enfant, mais aussi pour susciter son intérêt et maintenir son attention. Observer, démontrer, émettre des hypothèses, se tromper, comprendre pourquoi, recommencer, construire sont autant d’attitudes qui, à la base des pratiques scientifiques, constituent aussi les attitudes constructrices du jeu. D’autres axes peuvent être développés avec le public adolescent en s’appuyant sur les thématiques des espaces jeunes. Ainsi, les projets de réalisation technique ou la construction d’une machine sont des sources particulièrement riches pour la naissance d’un projet (Mécakit, Pôle Multimédias, …).

Le lien avec les nouvelles technologies de l’information et de la communication peut aussi servir de support à ce type de projets et armer les jeunes aux choix de demain. Une attention particulière sera portée sur l’utilisation des ressources existantes de la ville (médiathèque, scientifiques, pôle multimédia, site archéologique…) pour apprendre à s’informer, se documenter, donner l’envie de prendre part au débat…

Au-delà de la pratique d’activités au sein de nos structures d’accueil, des ateliers seront développés vers les collèges (Ateliers CEL (Contrat Educatif Local), sensibilisation), sur les quartiers en complément du temps scolaire, ou par la mise en place de stages spécifiques notamment vers les 10-13 ans. Des animations d’espaces publics pourront aussi être proposées, il s’agira de faire sortir la science dans la rue.

Valoriser pour donner envie d’aller plus loin : mettre en situation de réussite et permettre la mesure de cette réussite par une valorisation sociale : présenter cette réalisation aux autres, ou les utiliser dans la vie courante au service de tous, ou… De nombreux espaces peuvent être créés ou investis pour la valorisation des projets : fête de centre, journée inter-centres, fête de fin d’été, soirée diapo, fête de quartier, de l’école mais aussi les lieux de vie du quartier.

Les manifestations Exposciences permettent la rencontre des sciences et du grand public, valorisent les projets d’enfants et de jeunes, sont des événements fédérateurs, permettent de démontrer les savoir-faire de notre réseau associatif. Notre participation à cette dynamique sera maintenue.

Enfin, les ADST (Activités de Découvertes Scientifiques et Techniques) sont particulièrement propices à l’intégration des parents dans la vie du centre de loisirs. Elles permettent en effet une implication forte notamment par le bais de l’établissement d’un projet. Cet aspect « atelier parent-enfant » devra être pris en compte dans certains projets pédagogiques.

L’utilisation des nouvelles technologies de l’information et de la communication ne doit pas être une fin en soi : dans nos activités, elles devront toujours être replacées dans le projet. Il s’agira de favoriser leur exploration et l’analyse du rôle qu’elles jouent dans notre culture et dans notre société. Le traitement des images et des informations, leur banalisation, la question du réel et du virtuel sont des éléments qui ne devront jamais être écartés.

Les activités prenant appui sur les NTIC (Nouvelles Technologies d’Information et de Communication) peuvent aussi dans les projets permettre des actions de valorisation des productions auprès des familles (temps forts ou Assemblée Générale par exemple). Cette valorisation des jeunes peut aussi naître de la transmission de leurs savoirs.

Ces pratiques ne doivent pas rester affaire de spécialistes. De fait, notre rôle de facilitateur dans les accès aux NTIC devra aussi se faire vers les familles. Sur des temps particuliers, le lien pourra être fait avec les pratiques et les accès des parents à ces médias ou bien avec d’autres jeunes adultes. Les pratiques auprès des jeunes permettent de sensibiliser les familles, et de faire entrer les principes issus de l’éducation aux médias dans celles-ci. La rencontre avec l’écrit peut naître d’occasions multiples qu’il faut savoir provoquer dans la vie d’un groupe d’enfants.

  • Créer les conditions nécessaires à un meilleur développement de la lecture passe par un double aspect : une action en direction des enfants et une action vers les autres éducateurs et l’environnement familial.
  • Développer des comportements de lecteur, en référence à un projet qui laisse la place la plus importante possible au plaisir de lire.
  • Faire découvrir l’écrit de manière active, à l’aide d’outils spécifiques, pour développer chez les lecteurs des savoir-faire par rapport à la lecture.
  • Veiller aussi à ce que, simultanément, l’enfant sache agir sur l’écrit, c’est à dire qu’il sache réaliser, produire des écrits, les adapter, les réinvestir dans son activité.
  • Le guider dans la connaissance et la fréquentation de la Médiathèque de Rezé et des différentes activités qui y sont proposées.

Il convient de veiller à proposer dans le cadre de nos structures des activités physiques et de plein air, accessibles au plus grand nombre, notamment aux enfants et jeunes qui, pour des raisons culturelles, physiques ou financières, n’intègrent pas les structures sportives.

Il s’agira de faire découvrir aux enfants et aux jeunes des domaines d’activités physiques et de plein air différents et de développer des capacités permettant de prendre du plaisir à pratiquer ces activités. Le moment venu, envisager une pratique plus régulière au sein d’une instance proposant ces activités (clubs sportifs, amicale laïque, CSC…). La place du jeu doit rester au cœur de nos pratiques, des jeux pour rire, jouer avec son corps, pour maîtriser un ballon, un vélo, négocier, perdre tous ensemble, des jeux pour apprendre à être, à être ensemble, à coopérer… La représentation que les jeunes ont du sport est souvent très liée à sa médiatisation .Si l’engouement est certain, il y a une distance entre le niveau technique vu sur le petit écran et celui auquel peut prétendre le jeune.

Le risque est de vouloir recopier les gestes souvent au détriment du plaisir de jouer. Par ailleurs, les jeunes que nous rencontrons, ont parfois une demande de pratique « sport loisir » refusant pour certains la contrainte de l’entraînement régulier. Notre action dans ce domaine doit être complémentaire des clubs sportifs locaux : permettre un accès aux équipements sportifs, dans le respect des règles définies par la collectivité. L’animateur veillera à ce que chacun puisse participer à son niveau, qu’il soit bon ou médiocre, en forme ou non. Le plaisir de jouer sera privilégié. L’activité restera un moyen pour les jeunes de s’organiser et de se responsabiliser, il ne s’agit pas d’appartenir à l’élite. Par ailleurs, la pratique d’activité physique et sportive doit être un support pour travailler en prévention : santé, hygiène de vie, prévention de la violence sur et hors les terrains.

Enfin, l’action autour de la mixité doit se prolonger au sein de ces activités et des initiatives et propositions innovantes doivent être prises.

Il convient également, pour les mercredis, d’être plus attentifs aux choix familiaux, qui amènent certains enfants à pratiquer telle ou telle activité dans un club sportif, à l’Ecole de Musique et de Danse ou dans une section d’une amicale laïque.

En concevant une organisation particulière, il sera possible de concilier un temps éducatif dans un des accueils de loisirs de l’ARPEJ-REZE et le suivi d’une discipline culturelle ou sportive à l’extérieur. Ceci s’inscrit dans les développements des partenariats à venir avec les différents acteurs du loisir, du sport et de la culture sur la ville. Un « balisage » précis est à poser avec les familles quant au transport, la prise en charge et les responsabilités à assumer.

L’éducation à l’environnement s’intéresse avant tout à l’individu dans ses rapports à la société et son milieu de vie, elle propose une démarche active dans laquelle chacun doit apprendre à évaluer et tenter de trouver le juste équilibre entre la satisfaction de désirs immédiats et la préservation d’un avenir de qualité pour lui-même, les autres et les générations futures. Les pratiques d’éducation à l’environnement se modifient en s’ouvrant à des horizons plus vastes et plus urbains.

La pédagogie de l’environnement est avant tout une activité de terrain c’est en amenant l’enfant au contact direct de son environnement, qu’il soit naturel ou humain (technologique, culturel, rural ou urbain), qu’il peut l’observer et s’y confronter pour mieux le connaître, le comprendre, le protéger et le respecter. Les animations en lien avec le patrimoine intègrent cette dimension.

Ces activités pratiquées dans nos structures de loisirs et sur les séjours d’été sont particulièrement mises en valeur avec le Club Connaître Protéger la Nature de la Robinière. Il nous semble intéressant de développer le rayonnement de celui ci sur la Ville, d’ouvrir à d’autres tranches d’âge ; de faire le lien avec les projets de quartiers (jardins, écocitoyenneté,…) Les outils pédagogiques créés par celui-ci, la participation régulière des équipes à différents réseaux éducatifs (Graine, écocentre, écopole …) alimentent les projets. Le club doit être un outil ressource au service de la formation des animateurs mais il peut aussi faciliter la mise en place de projets en partenariat avec l’école en s’appuyant sur nos savoir- faire .Un temps fort à l’initiative de la Robinière autour de cette thématique pourrait être envisagé sur les années à venir et fédérer des initiatives dans les quartiers.

Le développement de projets autour de l’environnement urbain dans nos structures sera à prendre en compte, notamment en lien avec l’aménagement urbain et les espaces publics. Les enfants sont les habitants de demain.

Les équipes veilleront à mettre en oeuvre concrètement une démarche liée au développement durable et à des gestes écocitoyens adaptés aux différents accueils de l’Arpej-Rezé et aux tranches d’âge.

Un certain nombre de pratiques font référence pour les jeunes, notamment les cultures urbaines (graph, mouvement Hip-Hop (danse, musique), sports (skate…) ;

  • nos actions doivent à la fois permettre des sorties à vocation culturelle, mais aussi diffuser les propositions, informer les jeunes et les familles. Il s’agit ainsi de favoriser les accès, accompagner sur les lieux de pratiques sportives ou sur les lieux de plein air directement accessibles.
  • valoriser et soutenir les pratiques qui correspondent à nos engagements, auprès de publics diversifiés
  • beaucoup de pratiques culturelles urbaines se situent dans la représentation et l’utilisation d’un espace social. L’animation proposée doit permettre non seulement de favoriser leur expression, en incluant des principes de respect des espaces, de sécurité et de mixités, mais aussi de valoriser ces activités auprès des habitants et des politiques.
  • notre action militante vise à (re)donner des places aux jeunes dans les territoires.
  • nous devons participer aux (re-)définitions et aux traitements des espaces publics pour les jeunes.
  • les animations seront à développer à partir de ces espaces.

Les actions internationales se traduisent sous forme d’échanges de jeunes car c’est un moyen de les faire participer, de les rendre acteurs ; ils permettent la rencontre, le partage, le débat. Dans l’échange, il y a de l’interaction, de la reconnaissance de l’autre ; c’est aussi un moyen de mettre en œuvre des stratégies collectives pour mieux vivre ensemble. C’est une première étape dans l’accès à la citoyenneté européenne. Les échanges de Jeunes seront portés par les structures jeunesse et s’adresseront à un public 16-18 ans en priorité. Ces actions se déroulent avec des partenaires européens et sont inscrites dans le cadre du programme européen Jeunesse en Action. Pour les 5 années à venir, nous veillerons à la diversité des partenaires afin de permettre une découverte plus large de cultures différentes de la communauté européenne. Dans le cadre de l’interculturalité, d’autres échanges « nord-sud » pourront être initiés. Les chantiers de solidarité internationale permettent d’agir avec d’autres sur des projets portés en commun, ils sont ainsi une étape supplémentaire dans la compréhension du monde qui nous entoure. Nous pouvons recueillir et accompagner les projets des jeunes en veillant à les mettre en lien avec des associations locales quand c’est possible (vers le Sénégal et la Roumanie par exemple, un chantier autour du bateau « Le Muscadet » à envisager sur l’échange autour du patrimoine).

La Solidarité avec le peuple Sahraouis, affirmée par la ville et relayée par l’ARPEJ-Rezé dans les accueils d’enfants doit continuer et impliquer plus étroitement des enfants ou des jeunes rezéens. Accueillir l’autre, connaître sa culture suppose une équipe volontaire et engagée ; pour cela, préparer cet accueil avec l’équipe et Enfants Réfugiés du Monde.

De même, l’Arpej-Rezé veillera à accueillir régulièrement des animateurs étrangers. Cela permet d’investir des jeunes animateurs rezéens sur des actions facilitant l’échange de compétences. L’Arpej-Rezé souhaite par ailleurs continuer à être site d’accueil service volontaire européen, et réfléchir à être site d’envoi en partenariat avec le Centre Régional d’Information Jeunesse de Nantes.

L’engagement des jeunes animateurs passe aussi par une appropriation du monde. Nous veillerons à les informer et les accompagner pour qu’ils s’approprient des actions du Programme Européen Jeunesse en action. La participation à des séminaires et des formations avec des partenaires européens pourra ainsi être proposée. Cette participation concerne les jeunes animateurs, dont ceux en Contrat d’engagement éducatif. L’organisation d’un séminaire à Rezé en novembre 2009 dans le cadre de la Convention Internationale des Droits de l’Enfant et de la semaine de la Solidarité Internationale est envisagée, en lien avec les FRANCAS 44 et le service des Relations Internationales de Rezé. Enfin, le travail de formation au Pérou, conduit maintenant depuis plusieurs années avec les animateurs de Villa El Salvador, est une illustration de la construction de ce type d’échange.

Les actions à l’échelle de la ville, la cohérence éducative, l’accessibilité et la participation de tous.

La cohérence éducative à l’échelle de la Ville

La manière dont un enfant met à profit son temps, en dehors des heures de classe est importante pour sa réussite scolaire, l’épanouissement de sa personnalité, et son apprentissage de la vie sociale. Mais l’enfant tirera d’autant mieux parti de son temps scolaire et de son temps libre que ceux -ci seront mieux articulés et équilibrés. C’est pourquoi l’ARPEJ-Rezé veillera et essaiera de contribuer à une meilleure cohérence entre ses propres actions éducatives et celles de l’école ou des partenaires locaux.

Cette complémentarité suppose une bonne connaissance des attentes, missions et objectifs des autres co-éducateurs et de rechercher les axes éducatifs qui sont partagés, afin de dégager des priorités communes d’actions qui serviront de points de repère tant au public accueilli qu’aux parents et à l’ensemble des partenaires.

Ainsi les activités proposées par l’Arpej-Rezé dans le cadre du Contrat Educatif Local ou du Projet de Réussite Educative, viseront à éviter la dispersion des activités, à consacrer un temps suffisant à leurs pratiques aboutissant à une réelle progression de celles ci.

Les équipes seront vigilantes sur la place des temps de repos et de jeux, d’activités plus spontanées dans le déroulement d’une journée. Enfin, la permanence et la cohérence des repères éducatifs seront recherchées. Cette complémentarité et cette recherche de cohérence doivent permettre une meilleure lisibilité pour les parents et ainsi faciliter leur implication. Les axes développés dans chaque structure s’attacheront, tant du point de vue de l’attitude de l’animateur que dans la méthodologie employée et dans le contenu de l’activité, à donner de la cohérence aux projets pédagogiques développés au regard du public accueilli et de l’environnement particulier de l’activité (espace, temps, lieux).

L’accompagnement des enfants et des jeunes est permanent dans la relation que les animateurs ont avec eux et doit permettre la création de liens sociaux. Cependant, il n’est pas dans le rôle des animateurs de prendre en charge seuls ces enfants et ces jeunes. Il faut qu’il y ait une complémentarité entre les différents intervenants, que les missions des uns et des autres soient formalisées afin que chacun identifie ce qui est fait. Ceci suppose un travail transversal et une meilleure connaissance du champ d’intervention de chaque partenaire. En dehors des lieux d’activités de loisirs (où son rôle d’encadrement est clairement déterminé), l’animateur a un rôle d’information, d’observation et d’écoute, mais son intervention ne saurait être plus importante que celle que la loi confère à chaque citoyen témoin d’incivilités.

L’accessibilité à tous les publics

L’ARPEJ adhère à la « charte de déontologie pour l’accueil des personnes handicapées dans des structures de vacances non spécialisées ». Elle fait donc siens les principes qui y sont énoncés « La personne handicapée, mineure ou adulte, est membre à part entière de la société. Cette appartenance, sa citoyenneté lui confèrent des devoirs et des droits, dans la mesure de ses possibilités et de ses moyens, seule ou accompagnée. Devoir de se conformer aux règles de la vie sociale, droit à la reconnaissance pleine et entière de sa dignité, au respect de ses besoins particuliers. La diversité des personnes, acceptée et prise en compte, constitue un facteur d’enrichissement et d’évolution positive de la société. Celle-ci doit être organisée pour favoriser l’intégration et l’épanouissement de chacun de ses membres ». Afin de faciliter l’accueil des enfants et des jeunes en situation de handicap et de garantir un accueil de qualité pour l’enfant lui- même et pour les autres enfants de la structure, une convention de partenariat est signée avec Handisup, Loisirs et Scolarité. Chaque accueil fait l’objet d’une préparation et de concertation plus précise et plus technique avec les familles, jusqu’à la mise en place d’un protocole d’accueil individualisé. Un professionnel référent au sein de l’ARPEJ-Rezé assure un suivi des accueils en lien avec les équipes. Chaque fois que la situation l’exige, un accompagnateur est embauché pour accompagner les actes de la vie quotidienne. Ce partenariat sera poursuivi et complété par des actions de formation permettant aux équipes de mieux prendre en compte l’adaptation des projets au quotidien. L’ARPEJ-Rezé veillera aussi à développer l’accueil de jeunes animateurs et salariés en situation de handicap au sein de ses équipes. Enfin, les élus de l’ARPEJ-Rezé seront vigilants à l’aménagement et à l’adaptation des structures d’accueil des enfants et des jeunes.

Notre association se mobilise depuis de nombreuses années pour que tous les enfants et jeunes aient accès aux mêmes droits, aux mêmes loisirs et ne soient pas pénalisés par la situation socio- économique et culturelle de leurs parents. La pauvreté enfantine se développe, souvent en lien avec la précarité de l’emploi des parents. Elle a des incidences directes sur la réussite scolaire et sur l’intégration de tous les enfants. Nous devons agir sur la réduction des inégalités sur les temps de loisirs.

L’ARPEJ-Rezé veillera à maintenir en partenariat avec la Ville, une politique tarifaire facilitant l’accessibilité aux activités de loisirs du plus grand nombre, notamment des enfants et adolescents en situation de pauvreté. Le maintien des tranches de tarif liées aux quotients familiaux est réaffirmé. La convention avec le CCAS (Centre Communal d’Actions Sociales) concernant l’aide directe aux quotients 1 et 2 sera défendue pour faciliter l’inscription des familles. Concernant le calcul des tarifs, un taux d’effort stable continuera à être appliqué. Cela permet une tarification équitable.

Par ailleurs, l’ARPEJ-Rezé se propose de faire partager cette expérience et cette expertise avec les associations rezéennes qui le souhaiteraient.

L’ARPEJ-Rezé veillera à construire en partenariat avec d’autres, des initiatives nouvelles touchant les populations marginalisées. Il s’agit d’éviter l’enfermement, de promouvoir la richesse des loisirs collectifs. Jouer dans la rue, animer des espaces publics, faire des sciences dans le quartier sont autant d’occasions de rencontrer enfants, jeunes et familles.

La participation de tous

Le temps accordé par diverses dispositions sociales et le souhait de partager un moment avec son enfant ouvrent des perspectives aux accueils de loisirs. Certaines familles émettent le désir de vivre des activités avec leurs enfants ; ceci s’observe dans la participation aux ludo-familles et sur d’autres rendez-vous. Sans que cela soit permanent, l’équipe du centre de loisirs doit continuer d’intégrer cette dimension d’échanges parents / enfants au travers d’activités ou d’évènements qu’elle va créer de temps à autre. Ce type de propositions doit pouvoir être expérimenté aussi avec le public adolescent. Le centre de loisirs est un lieu à partir duquel s’initient des évènements : carnaval, journées des droits de l’enfant, fête du livre, spectacles… Ce sont autant d’occasions de fêtes qui impliquent les enfants et deviennent des moments d’émotions partagées avec les parents, la fratrie ou d’autres adultes (personnes âgées du quartier par exemple…). Cette demande de fêtes est très présente chez les enfants et répond à ce souci pour les adultes de vivre des moments conviviaux et créer du lien social.

La participation des familles à la vie de la structure est une première étape. Elle doit évoluer vers la mise en place de conseils de parents à l’échelle des structures du quartier. Ainsi, nous entendons rendre plus accessibles les instances de discussion et de décision de l’association. L’étape suivante pourra être la participation aux commissions du conseil d’administration puis au conseil d’administration lui même. Ces possibles participations ne peuvent se faire que si nous engageons un effort particulier sur la communication, notamment des projets. Enfin, la participation doit pouvoir se situer de la préparation jusqu’à l’évaluation. Elle peut s’accompagner de propositions de formation des élus.

Plus largement, les élus de l’ARPEJ-Rezé souhaitent continuer à se mobiliser autour des questions d’éducation, sur les évolutions des familles, du travail, des dispositifs sociaux et de notre société. L’aménagement des différents temps de l’enfant est l’élément central de la réflexion et de la mobilisation.

Favoriser l’engagement éducatif des jeunes sur nos actions

Une partie des jeunes qui s’engagent dans l’animation ont déjà eu un parcours à l’ARPEJ-Rezé, principalement dans les camps d’adolescents, pour certains dans des échanges internationaux, ou par l’intermédiaire de projets (ex. les Trentemou’Zicales). Ces temps sont fédérateurs pour les jeunes. Quand ils deviennent animateurs, ils doivent retrouver des temps spécifiques et cette dynamique au sein de l’association. Le passage à l’animation est pour eux un moyen d’acquérir une autonomie sociale, que nous devons mettre en valeur ; d’autant que ces jeunes apportent une richesse particulière à nos structures de loisirs, des « bouffées d’oxygène ». Sur les années qui viennent, il est important d’agir sur les facteurs susceptibles de faciliter leur engagement, valoriser leurs actions, leur engagement. L’accueil des jeunes animateurs devra être prévu bien en amont du travail qui leur est proposé dans les structures de loisirs. Il faudra être en mesure de donner une information claire sur le projet de l’association, créer des temps fédérateurs qui favorisent le « vivre ensemble », leur permettre de partager leurs compétences et d’en acquérir, échanger avec les professionnels…